À l’ère du tout numérique, notre vie privée est plus vulnérable que jamais. Juste après la seconde édition de FURAX, Cosima, Fourmi, Vazek, Glitch et Sauvane se sont retrouvé-es pour un AFTER Furax en live sur la chaîne, pour aborder avec franchise les dangers liés au partage d’informations personnelles en ligne, le harcèlement numérique, ainsi que les droits légaux et outils pour se protéger efficacement.
Comprendre la donnée personnelle : ce que vous publiez peut vous identifier
Fourmi, juriste de l’association FURAX, ouvre la discussion en rappelant que toute information permettant de vous identifier – même un simple prénom – est considérée comme une donnée personnelle. Il insiste sur les risques liés aux « data brokers », ces entreprises qui collectent, agrègent et revendent nos données à grande échelle, souvent sans notre consentement explicite. Des millions de fuites de données en sont la conséquence directe.
Le RGPD : vos droits, vos armes
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) offre aux citoyen·nes européens·nes des droits puissants : accès à ses données, possibilité de les modifier, de les supprimer, ou d’en restreindre l’usage. Durant la discussion, les intervenant-es encouragent des gestes simples mais essentiels : supprimer les comptes inutilisés, limiter le partage d’informations personnelles et adopter une posture de prudence dans les espaces numériques comme physiques.
Le danger du partage de localisation
La streameuse et drag queen Vazek Tomi raconte comment des personnes mal intentionnées peuvent retrouver une adresse à partir de simples photos ou vidéos postées sur les réseaux. Cela met en lumière les risques très concrets d’un partage excessif, surtout lorsqu’il inclut des éléments géographiques identifiables. D’où l’importance de réfléchir à deux fois avant de publier une image : de quelle image s’agit-il, quelles informations comporte-t-elle, qui y a accès.
Relations parasociales : poser des limites
La discussion aborde également les relations parasociales, ces liens à sens unique que certains abonnés entretiennent avec des personnalités en ligne. Bien que souvent anodins, ces rapports peuvent générer des attentes malsaines, voire dangereuses. Il est essentiel, tant pour les créateur·ices que pour leur audience, de définir des limites claires.
Sécurité physique : comment éviter de divulguer son adresse
La streameuse GlitteryGlitch partage des conseils pratiques pour envoyer des objets physiques sans révéler son adresse personnelle, notamment l’usage de consignes colis (type Mondial Relay). Un exemple concret de la manière dont la sécurité numérique et physique sont étroitement liées.
Cyberharcèlement : un impact psychologique majeur
Sauvane livre son témoignage sur le harcèlement en ligne, évoquant l’anxiété, l’isolement et la nécessité de demander de l’aide dans la situation qui a été la sienne. Le groupe souligne l’importance du soutien social, de l’accompagnement psychologique et des recours juridiques. Le message est clair : ce n’est pas « juste en ligne », le cyberharcèlement a des conséquences réelles et graves.
Hygiène numérique : des outils pour se défendre
La discussion propose plusieurs solutions simples mais efficaces pour renforcer sa sécurité en ligne :
- Gestionnaires de mots de passe
- Authentification à deux facteurs
- Services anti-spam comme Blocktel
- Applications de modération comme Bodyguard
Ces outils permettent d’adopter une approche proactive de la cybersécurité, rendant la tâche plus difficile aux personnes malveillantes.
Les messages clés :
- Soyez vigilant·e avec ce que vous partagez.
- Connaissez vos droits.
- Utilisez les bons outils.
- Cherchez du soutien en cas de cyberviolence.
